Login

L'actu d'Arvalis Faut-il déjà irriguer les céréales ?

Faut-il déclencher les premiers apports en céréales ? (©Terre-net Média)

En Poitou-Charentes, par exemple, selon les estimations de bilan hydrique, la réserve facilement utilisable en eau des sols superficiels s’amenuise. Face à une hausse du besoin en eau des céréales, voici quelques éléments d’analyse pour décider de l’intérêt d’irriguer maintenant ou de décaler les opérations.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Faut-il déclencher les premiers apports en céréales ? (©Terre-net Média)

Sur les principaux postes météo de la région, le cumul des pluies du mois de mars est légèrement en retrait par rapport à la médiane des vingt dernières années, avec 11 mm de moins en moyenne, soit un déficit de 16 %. Le poste le plus sec, La Roche-sur-Yon (85), présente un déficit de 21 mm par rapport à la médiane, soit un écart de 46 %. Le poste le plus humide, La Péruse (16), présente un écart positif de 6 mm de plus que la médiane, soit 15 % de plus.

Figure 1 : Cumul de précipitations (mm) du
1er mars au 31 mars 2015 (©Arvalis)

MARS : DES CUMULS DE PLUIE UN PEU INFÉRIEURS AUX MÉDIANES

Les températures et les Etp (Evapotranspiration) ont significativement augmenté depuis la fin de la première semaine d’avril, accélérant ainsi le rythme de croissance des plantes et leur besoin en eau. En effet, les températures moyennes journalières sont maintenant comprises entre 10 et 15°C et les Etp atteignent ou dépassent un niveau de 3 mm/jour (figure 2).

Figure 2 : Evapotranspiration (E.T.P.) depuis début avril (©Source Météo France, données en italiques : prévisions)

La consommation en eau des blés devient alors de l’ordre de 3,5 à 4 mm/jour puisque le coefficient cultural (kc) prend une valeur de 1,2 à partir du stade 2 nœuds. En somme, à la fin de la semaine dernière, les blés ont consommé environ 20 mm. 

Par conséquent, pour les sols très superficiels, la réserve facilement utilisable arrive à épuisement (figure 3). En revanche, elle reste d’un bon niveau dans les sols moyens à profonds, qui conservent une situation confortable.

Figure 3 : Périodes où l’irrigation est valorisée en cas de déficit hydrique et règles de décision basées sur le bilan hydrique (©Arvalis)

La période d’irrigation et les règles de décision sont fonction du type de sol (réserve utile), de l’espèce et de son stade. Ainsi, en cas de déficit hydrique sur blé tendre, l’irrigation est valorisée à partir du stade 2 nœuds en sols superficiels, mais seulement au stade 3 nœuds en sols profonds (figure 3).

Décider selon le type de sol et les pluies annoncées

Conseil le plus fiable : utiliser un outil ou une méthode de pilotage pour décider de l’intérêt ou non de l’irrigation.

En l’absence d’outil de pilotage :

→ En volume limitant :

→ En volume non limitant :

→ Lorsqu’un apport d’azote est prévu, le positionner juste avant le déclenchement de l’irrigation.

Figure 4 : Bilan hydrique en sol superficiel, parcelle de La Laigne (17), blé tendre semé le 25/10/2014, R.U. de 90 mm (©Arvalis)

Irré-Lis est un bilan hydrique disponible sur internet, contactez Arvalis-Institut du végétal pour vous abonner.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement